Henri Barbusse
LE FEU
Henri Barbusse est un écrivain né à Asnières-sur-Seine le 17 mai 1873 et mort à Moscou le 30 août 1935.
Engagé volontaire en 1914, il va se trouver en première ligne pendant vingt-deux mois. C’est dans l’horreur des tranchées que l’auteur du FEU va d’abord travailler mentalement à la conception de ce roman sous-titré « Journal d’une escouade ». Puis l’année 1915 sera celle où le récit prendra la forme d’un journal de guerre. Durant les premiers mois de l’année 1916, alors qu’il se trouve convalescent à l’hôpital de Chartres, Henri Barbusse produira la version définitive de son roman.
Ce livre nous plonge immédiatement dans l’horreur de ce que fut cette guerre. C’est un véritable reportage dans un monde de violence extrême et sans concession qui est livré au lecteur. Pendant trois cent pages, on vit le quotidien des poilus nommés Barque, Farfadet, Tirette, etc… Les attaques, la faim, la vermine, la boue, la peur et la mort qui frappe au hasard du feu des mitrailleuses lors des assauts ou pendant les bombardements de l’artillerie.
On est stupéfait par la capacité de survie et d’adaptation de l’homme dans ce milieu de destruction et d’anéantissement. Le camarade que l’on côtoie et avec qui on partage la portion de vin peut disparaitre du monde des vivants en un instant, mais les survivants de l’escouade continuent d’avancer et d’espérer dans un réflexe dont on ne sait s’il est mu par le patriotisme, par la peur ou par un automatisme amputé de toute douleur face à une mort omniprésente.
Malgré cette immense détresse de tous les instants, l’auteur parvient à introduire un aspect humoristique en reprenant fidèlement le langage du terroir échangé par ces hommes qui venaient pour la plupart du milieu paysan de toutes les régions de France.
Henri Barbusse a obtenu le Prix Goncourt en 1916 pour son roman LE FEU.
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